Nous quittons Santiago, en pleine effervescence à l’approche des fêtes de Noël, pour rejoindre le bout du monde… la Patagonie chilienne.
A 2 500 km plus au sud, aux portes du parc national « Torres del Paine », nous débarquons à Puerto Natales, ville accueillant les passionnés de randonnée en quête d’expériences inoubliables. La légende veut que « Paine » signifie « bleu clair » dans la langue des indiens Tehuelche, et renvoie à la couleur presque irréelle des lagunes du parc. Ça promet !
En arrivant à la gare routière, nous retrouvons par hasard et pour notre plus grand plaisir Alice et Thomas, que nous avions quittés plus d’une semaine auparavant à l’extrême opposé du pays, au désert d’Atacama. Finalement, ce pays n’est pas si grand 😉
Nous avons adoré le côté « bout du monde » de Puerto Natales, petite ville aux maisons colorées et un peu délabrées, qui résistent toutefois aux bourrasques de vent incessantes et souvent violentes.
Arrivés en soirée, nous nous attelons à chercher où nous allons dormir et surtout à louer notre matériel pour LE trek incontournable du parc, le « W ». Ce trek dont le tracé est en forme de « W », se fait sur 4 ou 5 jours et n’est pas particulièrement difficile pour une personne un peu sportive. Ce sont plutôt les conditions dans lesquelles nous l’entreprenons qui compliquent la tâche. En effet, le lendemain de notre arrivée, les prévisions météorologiques annoncent des rafales de vent à 90 km/h, donc plutôt fortes, même pour la Patagonie !
De plus, nous avons choisi pour des raisons économiques de partir en « autonomie », et porter tout notre matériel de camping et notre nourriture, soit environ 14kg chacun. L’eau étant directement prise dans les cours d’eau douce provenant des glaciers situés dans le parc, nous étions soulagés de quelques kilos.
Sur le catamaran nous amenant au début de cette randonnée, nous sympathisons avec Charlotte et Thibault, un jeune couple qui voyage en Amérique du sud pendant quelques mois, et décidons de découvrir avec eux ces paysages grandioses.
Premier point de vue saisissant en fin de première journée, un glacier immense coincé entre les montagnes…
Un des paysages qui nous a particulièrement marqué, témoigne malheureusement de la fragilité de la nature face à la malveillance de l’homme. En 2011, suite à la négligence d’un randonneur, plus de 17 000 hectares ont disparu sous les flammes. Il faudra plus de 3 mois aux nombreuses équipes de pompiers venus du monde entier, pour éteindre ce terrible incendie. Il s’agit d’une immense tragédie dans cette région protégée, dont les habitants parlent encore avec une émotion palpable.
Nous traversons 4 ans après une « forêt » interminable de troncs calcinés argentés, sur fond de lagons couleur bleu turquoise. Le spectacle est saisissant.
Après cette traversée, nous découvrons des plaines beaucoup plus colorées et denses en végétation, mais restons très exposés au vent. Nous avançons difficilement lorsque nous avons le vent de face et qu’il envoie droit sur nous l’eau du lagon. D’ailleurs, une violente rafale réussit même à faire perdre l’équilibre à Fabien qui, entraîné par son sac, finit la tête la première dans un buisson…
Au fil des jours, les paysages changent assez rapidement et nous passons ainsi de plaines, à des « plages » de galets, puis à des vallées alpines ou enfin à d’immenses forêts de hêtres.
Nous apprécions à notre rythme la diversité de ces lieux, en veillant toutefois à arriver à temps dans les espaces dédiés au camping. Ces derniers, même s’ils sont parfois sommaires, offrent toujours un endroit pour « cuisiner » sur notre réchaud des plats de nouilles déshydratées… mémorables !
Nous découvrons les fameuses tours du parc « Torres del Paine » l’avant-dernier jour en fin de journée, après une ascension d’une petite heure. Celle-ci se révèlera après 4 jours de trek, plus ardue que nous le pensions. Arrivés en haut, le spectacle est une véritable récompense : trois immenses formations géologiques se dressent devant nous, leur sommet touchant les nuages, avec à leur pied, un lagon d’un bleu irréaliste.
Danièle
Charmante cette entrée à PUERTO NATALES aux portes du parc , près des carcasses de voitures, une signature colorée, amusante et recherchée, travaillées par des mains d’artistes ; les petites poubelles !!! comme j’aime.,
Cette nature magnifique, qui même après l’incendie nous offre comme des sculptures argentées ces arbres toujours debout
Fujii
La Patagonie ! Vous avez pu cheminer dans un nature préservée nichée au bout du continent ! C’est époustouflant de beauté. C’est ce que montrent vos photos.
Ce cheminement de trekker me ramène à la pensée bouddhique qui dit que l’on puise l’énergie dans les éléments que sont l’espace, l’air, l’ eau et la terre. Il est vrai qu’il manque le cinquième élément… le feu ! Mais il semble que vous l’avez en vous, au point de rendre aisément (lol) possible ce qui paraît impossible, même venir à bout du W dans des conditions de trek très difficiles !
FÉLICITATIONS !!!
Merci
et à bientôt
Annie
cha & thib
Que bueno! Magnifiques photos et texte très sympa. Nous sommes en route pour le désert datacama! On espère que l’île de pâques vous à plu. Bonne route. BiSes . Thib et cha
Fab & Clem
Profitez bien de cet endroit incroyable. De notre côté on a adoré l’île de Pâques, mystérieuse et hors du temps. Nous sommes actuellement en Nouvelle Zélande pour les fêtes de fin d’année avec la famille de Fabien… ca fait plaisir.
Vous verrez ça dans nos prochains post 🙂
Bises!