Le hasard a voulu que nous franchissions la frontière Bolivienne le jour des 31 ans de Fabien.
Sans trop de difficultés, à pied, nous arrivons à Villazón puis prenons un minibus pour arriver à Tupiza, point de départ d’un trek de 4 jours que nous débuterons le lendemain.
Durant ces 4 jours le trek traverse le Sud Lipez et se termine par la découverte du Salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel du monde.
L’oubli du décalage horaire entre ces 2 pays nous fait arriver dès 6h30 au lieu de 7h30 le matin…on ne nous y reprendra plus !
Nous sommes partis en 4×4, avec notre guide Roberto, notre cuisinière Nancy et un couple de français…des bordelais (!!!) Adrien et Delphine. La discussion sur nos vies communes à Bordeaux a vite laissé place aux récits assez brefs mais très intéressants de Roberto sur cette région exceptionnellement diversifiée et pleine de surprises…
Dès le début, les altitudes élevées (entre 3 000 et 5 000 m), nous ont incités à goûter aux vertues de la Coca, plante médicinale légalement consommée dans cette région de la Bolivie. Nous devons avouer que les effets se sont faits attendre et le goût très amer ne nous a pas convaincu, au contraire de Nancy qui entre deux « Chupa Chups » machouillait quelques feuilles de coca, embaumant la voiture.
Nous quittons donc Tupiza et entrons de plein pied dans la région arride du « Sud Lipez », encore préservée du tourisme de masse.
Voici en quelques mots les sites que nous avons traversés.
1er jour : de Tupiza à Quetena Chico
Quebrada de Palala : le ravin formé par l’érosion d’un cours d’eau est particulièrement impressionnant. Les roches varient entre le rouge, le bleu et le violet foncé, du fait des différents minéraux présents dans la terre.
Les ruines de San Antonio : selon les archives du XIXème siècle, près de 150 000 personnes vivaient ici pour l’exploitation de la mine d’argent. La légende raconte que les habitants firent un pacte avec le diable de manière à ce que les richesses ne s’épuisent jamais. N’ayant pas respecté le pacte, les habitants connurent une fin tragique, la mine d’argent ayant quant à elle disparue.
Nous finirons cette journée et la suivante dans des refuges sommaires destinés à accueillir les randonneurs. On apprécie à 4 800 m les sacs de couchage, les chambres communes n’étant pas chauffées…
2ème jour : de Quetena Chico à Huayllajara
Laguna Verde : le bleu-vert électrique de ce lac, balayé en permanence par un vent glacial, est à couper le souffle (au sens propre du terme, puisqu’il se dresse à plus 4 400 m d’altitude). La présence imposante du volcan Licancabur, rajoute encore un peu de grandiose à une scène qui l’est déjà.
Les eaux thermales : la richesse en minéraux donne à ces eaux de plus de 35 degrés, des vertus thérapeutiques bien appréciées après deux jours de voyage sans douche…
Geysers Sol de Mañana : situé à plus de 4 850 m d’altitude, ce champ de geysers est alimenté par une activité volcanique sous-jacente, due aux frottements de la plaque américaine avec la plaque pacifique sud.
3ème jour : de Huayllajara au Salar d’Uyuni
Ce jour restera l’un des plus marquants de notre voyage, découvrant au fil des km des sites plus beaux les uns que les autres.
Laguna Colorada : selon nous, le paysage le plus incroyable traversé pendant ces 4 jours. Ce lac rouge vif est un des sites les plus impressionnants du Sud Lipez ; ses rives colorées par des dépôts de différents minéraux, comme le sodium et le magnésium, le rendent irréel. Sa faible profondeur ainsi que la présence de plancton et d’algues expliquent que de très nombreux flamants roses et lamas viennent s’y abreuver.
Désert de Siloli : un désert peuplé de sculptures naturelles « suréalistes ». La plus spectaculaire d’entre elles est l’arbre de pierre, qui évoque les paysages de Dali.
Laguna Honda : la laguna Honda, dont le nom signifie « lac profond », n’a en réalité que 10 cm de profondeur et est entourée de volcans enneigés,
Laguna Chiarkota : la lagune sur laquelle nous avons pu observer et approcher à quelques mètres des flamants roses qui peuplent toute la zone.
Laguna Negra : nous finissons par la laguna Negra, dans laquelle des algues carnivores ont élu domicile.
Nous découvrons en fin de journée, le début du Salar d’Uyuni, et notamment « l’hôtel de sel » dans lequel nous dinons et dormons. Nous avons même le privilège pour la première fois depuis le départ, de prendre une douche chaude de 8 minutes : on apprécie !
4ème jour : découverte du Salar d’Uyuni
Le dernier jour, lever à 4h pour admirer le lever de soleil sur le salar ; moment unique où cette immensité blanche revêt au fil des minutes une couleur orangée et un leger relief.
Ses 10 000 km2 de surface, à 3 600 m d’altitude font du salar d’Uyuni le plus grand du monde. Il représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète et s’est formé il y a 10 000 ans, suite à la sécheresse du Lago Minchin, un lac préhistorique géant.
Perdue au milieu du salar se trouve une île formée d’anciens coraux et nommée « Inkawasi ». Recouverte de cactus dont certains sont âgés de 1 200 ans, elle représente un point de vue parfait pour apprécier l’immensité du désert.
Les photos jouant avec les perspectives sont un rituel dans le salar…
Emilie
C’est époustouflant!
Danièle
M A G N I F I Q U E ……. MERCI pour ces CAPTURES D’IMAGES D’UN COIN DU MONDE SUBLIME SUR LEQUEL LA MAIN DE L’HOMME N’A PAS EU D’EMPRISE, ET QU’ELLE CHANCE !!
Fujii
Ces lieux hostiles aux humains, sont d’une beauté à couper le souffle !
Toujours la présence de la couleur…
Merci pour ce partage, et
Bonne route
Annie Fujii
BOUSSIGNAC Jean-Pierre
Magnifique !!!!!
Que dire d’autre ?
Continuez comme ça profitez bien