Bienvenue chez les Kiwis !

Atteindre la Nouvelle-Zélande se mérite…

Dans notre cas, nous commençons notre périple par un retour en arrière : depuis l’île de Pâques nous revenons à Santiago, car il n’existe pas de vol direct vers la Nouvelle-Zélande (1er trajet : 4h). Puis, nous rallions Auckland depuis Santiago (2e trajet : 14h). Enfin, pour rejoindre Wellington, nous traversons l’île nord en bus (3e trajet : 12h). Cela fait donc près de trente heures de voyage, auxquelles on peut ajouter l’effet du décalage horaire de 8h…

Pour résumer, nous quittons le 17 décembre à 13h l’île de Rapa Nui et arrivons le 19 décembre à 19h à Wellington. En plus de cela, on peut mentionner le fait que l’on quitte un climat tropical avec des températures au-delà de 30 degrés pour un temps pluvieux et beaucoup plus frais. De quoi en déboussoler plus d’un, même un backpacker !

Mais, tout cela n’a pas raison de notre joie de fouler ces terres qui nous ont tellement fait rêver… Cette joie est d’autant plus grande que nous sommes sur le point de faire une rencontre inoubliable avec une famille de « Kiwis » ; c’est en effet le surnom donné aux Néo-Zélandais, qui provient lui-même du nom porté par l’oiseau emblème du pays.

En réalité, nous sommes accueillis par une famille « semi-Kiwi ». Claire est française et a choisi de vivre en Nouvelle-Zélande après ses études. Elle y a rencontré George, un Kiwi. Leur fils Rafaël, un petit garçon adorable, vient de fêter ses 2 ans. Pour compléter le portrait de famille, ils accueillent actuellement Alice, leur jeune fille au pair qui est elle aussi française.

Nous arrivons chez eux après ce long voyage, encore sous le coup du décalage horaire. Mais, l’accueil qu’ils nous réservent nous fait oublier toute fatigue. Leur invitation à passer les fêtes de Noël auprès d’eux restera un des plus forts souvenirs de notre voyage.

A peine arrivés, nous voilà déjà immergés dans une des activités principales de ce pays, l’élevage de moutons. Avec près de 70 millions de moutons pour 4 millions d’habitants, on comprend mieux pourquoi. La profession actuelle de George est directement liée à ce secteur : il est tondeur de moutons et nous propose gentiment de venir l’assister dès le lendemain matin. Ni une ni deux, nous saisissons cette opportunité de découvrir ce métier inconnu à nos yeux, mais pourtant assez répandu en Nouvelle-Zélande.

Partis à 7h du matin, nous arrivons quelques minutes plus tard dans une exploitation située dans les environs de Wellington, où 70 moutons nous attendent patiemment. Après une rapide et méthodique préparation de son outillage, George attaque de manière très dynamique sa tâche sur fond de musique Rock… on est bien loin des clichés du berger !

A une vitesse incroyable, il mettra 2 heures pour tondre ce « tout petit » troupeau (on parle de troupeau « moyen » lorsqu’il contient plusieurs milliers de moutons). Fabien s’essaie d’ailleurs lui aussi à la tonte. Clémentine, quant à elle, n’ose pas prendre le relais, de peur de blesser l’animal et préfère retirer et trier la laine tout juste tondue.

Quelques jours plus tard, nous prenons la direction de la région de Martinborough, où George et Claire possèdent une ferme familiale qu’ils ont récemment rénovée.

Au côté d’Alice, avec qui nous sympathisons très vite, nous partageons notre emploi du temps entre pâtisserie et balades dans la campagne environnante. La météo beaucoup plus clémente, nous fait d’ailleurs oublier que Noël approche.

Nous nous rendons ainsi au phare de Cape Palliser, situé à la pointe sud de l’île nord, qui offre une vue magnifique sur la côte. Les plages de sable noir qui contrastent avec le bleu vif de la mer de Tasman, jalonnent le littoral et servent de refuge aux colonies de phoques et lions de mer, ou aux bateaux de pêche en attente de mouillage.

Le hasard du calendrier veut que nous nous trouvions en Nouvelle-Zélande au moment de la sortie du film relatant les aventures du « Hobbit », film tourné exclusivement au pays des Kiwis et mettant en valeur ses paysages de manière spectaculaire. Le soir du réveillon de Noël, nous décidons de nous offrir un cadeau un peu avant l’heure et allons au cinéma pour voir le dernier épisode de cette trilogie. On se retrouve alors dans une belle et grande salle d’un vieux cinéma de Masterton, où nous serons 8 spectateurs à en prendre plein les yeux !

Le jour de Noël, après la traditionnelle ouverture des cadeaux au pied du sapin, Alice s’adonne à la confection de la bûche aux châtaignes, dont elle tient la recette de sa grand-mère.

Pour le déjeuner, nous sommes tous invités chez Sara, la sœur de George. Pour nous deux, c’est la première fois que nous passons les fêtes de fin d’année loin de chez nous (qui plus est de l’autre côté de l’hémisphère, sous une chaleur frôlant les 30 degrés). Mais, encore une fois, l’accueil réservé par cette famille exceptionnelle nous fait oublier le temps d’une journée l’éloignement que l’on pouvait ressentir en cette période festive et familiale.

Nous avons l’occasion de goûter à une des spécialités de Noël néo-zélandaise, le « Turkducken ». Pour faire simple, il s’agit d’une dinde, fourrée d’un poulet, lui-même fourré d’un canard, rempli d’une farce aux fruits rouges… Passée la description quelque peu déconcertante, nous devons avouer que nous nous sommes régalés !

Le repas terminé, Marc, le mari de Sara, nous dévoile une de ses passions, qu’il garde précieusement au fond de leur garage : une magnifique voiture de collection. C’est ainsi que nous partons faire un tour dans les rues de Martinborough, confortablement installés dans une Dodge décapotable datant des années 20. Nous finissons la journée au bord de la piscine et profitons de ce soleil inhabituel pour nous en cette période.

Le lendemain, nous découvrons Castlepoint, lieu apprécié des habitants de Wellington pour y passer le week-end et situé sur la côte est de l’île nord. En haut du phare, on ne peut qu’admirer la baie à l’eau turquoise dans laquelle viennent se jeter les collines verdoyantes qui entourent le petit hameau.

Vous l’avez compris à travers ces quelques lignes, nous gardons un souvenir extraordinaire de ces quelques jours passés ensemble. Nous souhaitons encore une fois remercier George, Claire et Alice pour leur accueil chaleureux et leur gentillesse. Ils nous ont permis de vivre les fêtes de Noël à la façon des Kiwis, dans le partage et en famille ; nous prendrons plaisir à nous remémorer ces journées à l’avenir.

Nous espérons avoir l’occasion à notre tour de les accueillir comme il se doit chez nous et de partager à nouveau de beaux moments ensemble !!!

2 Responses to “ Bienvenue chez les Kiwis ! ”

  1. votre blog : aujourd’hui une occasion pour nous de remercier celle belle famille qui vous a ouvert leur maison et, vous faire partager leur table de Noêl ! et vous ouvrir ainsi une porte d’entrée dans sur cette Nouvelle Zélande vivifiante et magnifiquement préservée et je sais qu’il ne s’agit là que du début de votre périple sur cette contrée

  2. Un énorme bol d’air vivifiant qui vient de très loin !
    Belle nature, variée et intacte où par bonheur, l’homme se veut très discret.
    Merci aux « jeunes backpacker » !
    Amitié,
    Annie Fujii

Laissez-nous votre commentaire !